Quelle est l'alimentation du futur ?

Que mangerons-nous dans 30 ans ? C’est une question qui nous obsède souvent. Au-delà des fantasmes ou des peurs, il n’y aura pas de grandes révolutions dans notre alimentation. des choix de sens, de cohérence et de goût.

Depuis le 2 août 2017, nous peut produire. Chaque année cette date avance. Étant de plus en plus nombreux sur Terre nous vivons à crédit et notre dette augmente de plus en plus. Il devient donc urgent de repenser nos modes de vie et notamment notre alimentation.

Dans cet article nous ne nous essayons pas à faire des prédictions, mais à peindre le futur désirable auquel nous souhaitons participer.

Une alimentation cohérente

Premièrement, nous devons apporter plus de cohérence dans notre alimentation.

Notre alimentation sera produite localement

Plus encore nous consommerons ce que nous produirons. Cette nécessité apparaît déjà comme une tendance qui fait de plus en plus d’adeptes. Manger local n’est pas compliqué, n’est pas plus cher et n’est pas saisonnier. Oui, on peut être locavore même en hiver ! Pour cela nous devons diversifier notre alimentation. Nous devons retrouver peu à peu des semences oubliées ou délaissées. Et enfin, elle pourra être locale et de saison toute l’année. Fini les tomates ou les fraises en hiver !

Elle sera biologique

Sans intrant chimique, sans OGM. Nous devons participer à une agriculture saine et productive sans intrants dangereux pour notre santé et notre environnement. Pour les producteurs, être en biologique, est aussi une manière d’être reconnu dans son métier et un facteur de reconnaissance sociale. Quelle fierté de vivre en proposant des produits de grande qualité.

Elle fera partie d’un écosystème

Pour passer à ces modes de production et de consommation, nous devons encourager les formations à l’agroécologie ou à la permaculture. Ces systèmes d’agricultures construisent les espaces sous forme d’écosystèmes complémentaires, complexes et variés et plus sous forme de monoculture. Des études nous montrent que pour une même parcelle de terre, la permaculture est plus productive que l’agriculture industrielle. Nous devons encourager cette agriculture.

Notre alimentation sera moins gaspillée

Nous gaspillons encore beaucoup trop nos ressources alimentaires, en moyenne 20kg de nourriture sont jetés par an et par habitant. Aujourd’hui des associations ou des entreprises commencent déjà à valoriser ces denrées alimentaires vouées à être gaspillées.

Une alimentation innovante

Deuxièmement, face aux futurs changements économiques et politiques impactant l’agriculture, nous devons inventer de nouveaux modèles économiques.

L'alimentation du futur sera plus « tech », plus numérisée. Aujourd’hui certaines plateformes rapprochent les producteurs des consommateurs telles que les AMAP ou La Ruche Qui Dit Oui !

La production de notre alimentation sera plus urbaine ou péri urbaine. Ce qui va dans le sens d’une alimentation de proximité. Elle créera des emplois là où aujourd’hui elle en perd. De nouveaux modèles apparaitront. Aujourd’hui l’aquaponie, un système d’agriculture et d’élevage circulaire, nous permet d’avoir accès à du poisson et à des légumes produits à moins de 20km de chez nous.

Toujours dans une volonté d’apporter des produits de qualités, proches des zones peuplées tout en sauvegardant des espaces agricoles ou forestiers, nos légumes pousseront peut-être dans des conteneurs.

Notre alimentation élargira ses horizons avec de nouveaux produits plus responsables de notre environnement. Un tiers des terres arables est consacré à l’alimentation du bétail et 60 % des céréales produites dans le monde sont consommées par les animaux. Nous devons privilégier la consommation humaine directe. Nous consommerons alors plus « d’alternatives » : des champignons, des algues ou des insectes par exemple. Nous devons innover et créer ces filières alimentaires permettant aux citoyens d’avoir une alimentation de qualité, variée et durable. La production de spiruline apparait comme une filière agricole d’avenir.

Nous devrons aussi consommer moins de viande. La production de viande est responsable de 15% des émissions de GES soit plus que les transports. L’élevage sollicite d’importantes ressources en matières premières, en eau douce et en espace. Il devient donc nécessaire de trouver des sources de protéines durables, n’impactant pas sur notre environnement. Consommant moins de ressources, en eau, en matières premières, en espace et polluant 100 fois moins, les insectes apparaissent comme une solution cohérente pour notre alimentation.


Une alimentation sociale

Troisièmement, nous devons renouer le lien social que nous perdons de plus en en plus.

L'alimentation du futur sera plus solidaire, participative et vectrice de lien social. Aujourd’hui par manque de temps, par facilité, nous nous alimentons plus par nécessité que pour le plaisir de partager. Mais des lieux commencent déjà à se développer pour recréer des espaces de partage autour de l’alimentation : des cantines de quartier ou des supermarchés collaboratifs et participatifs.

Nous ne serons plus simplement des consommateurs ; nous deviendrons des consomm’acteurs.

Cette « liste » de possibilités positives et souhaitables est loin d’être exhaustive ! Des milliers d’acteurs et d’initiatives travaillent à remettre plus de sens dans notre alimentation. En connaissez-vous d’autres ?

En 2050 nous ne mangerons pas de pilules aromatisées ou davantage de mal bouffe ! Non, notre alimentation sera locale, biologique, de saison, innovante, génératrice de revenus, durable, solidaire. En un mot, MEILLEURE ! A nous maintenant de la construire, de la choisir et de la soutenir.

Oui, le futur à bon goût 😉

Les Fruits de Terre.

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Commentaires: 1
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    123 (samedi, 16 novembre 2019 18:29)

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